Ce circuit entre Pont-L'Eveque et Camembert est un circuit qui ma donné beaucoup de plaisir ,une émotion un ressenti incroyable , une balade incontournable chaque année pour moi
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Ballade de Géraldine
La Normandie compte 4 fromages AOP : le Camembert de Normandie, le Livarot, le Pont-L’évêque et le Neufchâtel.
Pour produire un Camembert de Normandie, il faut 2,2 litres de lait cru de vache (principalement de race Normande), pâturant au moins 6 mois dans l’année ! Le moulage du fromage se fait à la louche, par 5 passages successifs de lait caillé, espacés de 40 minutes : c’est le fameux « moulé à la louche ». Avant d’être enfin dégusté, il va connaître encore une étape : l’affinage, pendant au moins 3 semaines. Le célèbre camembert au lait cru « Moulé à la louche », réalisé en 5 passages successifs en AOP, nécessite de la patience et du savoir-faire. Autant de gages d’authenticité pour un goût inimitable.
Mis au point en 1791 par Marie HAREL, il est le plus célèbre des fromages normands… et même de France ! Fromage au lait cru et à pâte molle, il doit sa renommée notamment à l’ingénieur RIDEL, qui inventa une boîte en bois de peuplier, permettant au Camembert de Normandie de se répandre rapidement au-delà des frontières normandes. Fort de son succès, la dénomination « Camembert » tombe dans le domaine public en 1926. Aujourd’hui, seul le « Camembert de Normandie » possède l’Appellation d’Origine Protégée (AOP) et il bénéficie de l'AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) depuis 1983.
Qui était Marie Harel ?
Fille légitime de Jacques Etienne Fontaine et de Marguerite Legendre, Marie Catherine Fontaine est née à Crouttes le 28 avril 1761. Marie-Catherine était la deuxième d'une fratrie de 8 enfants. Le 12 octobre 1782, sa mère décède à Camembert. Quinze mois plus tard, son père Jacques Fontaine épouse en seconde noce Charlotte Jeanne Catherine Perrier dont le père, Jean Perrier, est le fermier de M. de Calmesnil au domaine de Beaumoncel à Camembert. Le mariage est célébré en l'église de cette paroisse où va désormais demeurer la famille recomposée.
Marie Harel Fontaine fut engagée par Jean Perrier, qui lui confia les travaux de laiterie : Soins du laitage, fabrication du beurre et du fromage selon la coutume locale, et aussi la vente de ces produits sur les marchés de Vimoutiers et Argentan. En 1791, un prêtre réfractaire s’en vint demander asile à Beaumoncel, où il séjourna discrètement. L'un des petits-fils de Marie Harel-Fontaine, Victor Paynel raconte : « C’est ce prêtre qui, ayant observé ma grand-mère qui fabriquait ses fromages, lui enseigna une recette qu’il connaissait ».
C’est en suivant ses indications que Marie Harel Fontaine créa un nouveau fromage. Différent de sa fabrication habituelle par la mise en forme du caillé, sans le briser et l'égoutter au préalable, et à l'aide d'un pochon (sorte de louche). L'égouttage de ces fromages était très lent (plus de 48 heures) ; la pâte en était tendre et souple, le salage léger; après une semaine, la surface se couvrait d'une mince pellicule grasse, bientôt recouverte par une fine moisissure aux reflets bleuâtres. Ce fromage était moins gros, il demandait moins de lait que la fabrication habituelle.
Les premiers essais furent consommés au domaine, les conclusions favorables à leur poursuite, et à un essai de vente sur le marché de Vimoutiers. Les nouveaux fromages y furent appréciés. La fabrication était lancée; on constata bien vite que la vente en était plus facile, avec un temps de fabrication réduit et un meilleur rapport qu'avec le traditionnel « angelot ».
Mais de nombreuses difficultés durent être surmontées. Ces fromages étaient fragiles; leurs manipulations exigeaient de nombreuses précautions ; ils étaient plus sensibles à la chaleur et aux insectes, et le soleil était leur ennemi. La saison chaude venue, il fallait arrêter cette fabrication très fragile pour la reprendre avec les températures plus fraîches de l'automne. Entre temps fut reprise la fabrication de l'angelot.
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C'est dans ce village de Camembert qu'à l'âge de 23 ans, Marie Fontaine s'éprend d'un jeune et solide laboureur, Jacques Harel, quelle épouse le 10 mai 1785, dans cette paroisse. Jacques Harel habitait la paroisse de Roiville où les jeunes époux s'installent pendant 3 ans avant de déménager à Saint-Denis-des-Ifs (aujourd'hui Aubry-le-Panthou), au lieu dit "Le Long Beau". Fréquemment Marie Harel se rend à Beaumoncel où réside toujours son père et où son époux continue à travailler dans l'attente d'avoir amassé un pécule suffisant pour s'acheter un coin de terre.
A la fin de leur vie, Jacques et Marie Harel, se retirèrent sur une petite ferme située au lieu dit "La Butte Blanche-Motte" sur les hauteurs de Neauphe-sur-Dives, aux limites du Pays d'Auge et du Pays d'Argentan. C'est là que s'éteignit Jacques le 27 décembre 1817. Marie Harel le fit enterrer dans le cimetière paroissial, puis acheta une maison rue de Nemours à Vimoutiers (aujourd'hui rue des Canadiens). Après son décès survenu à Vimoutiers le 9 novembre 1844 à l'âge de 83 ans, elle fut enterrée à Vimoutiers ou Neauphe-sur-Dives (l'Histoire ne le dit pas, il n'existe plus trace des tombes).
Texte : Société Historique de Vimoutiers, Musée du Camembert et revue Le Pays d'Auge
L'abbé Bonvoust
Charles-Jean Bonvoust est né à Alençon le 6 juin 1747, à l'âge de 17 ans il entre à l'abbaye St-Martin de Sées. En 1778 il arrive à l'abbaye de St-Evroult-Notre-Dame-du-Bois (site géré par deux abbés de la famille de Brie, (d'où la confusion). L'abbé Bonvoust réside en 1780 à l'abbaye St-Etienne de Fontenay à St-André-sur-Orne, puis devient prieur de St-Pierre-de-Rouville, près de Périers-en-Auge (14). De là, il rejoint l'Abbaye de Fécamp. En 1791, il quitte l'abbaye de Fécamp à cause de la révolution pour rentrer dans sa famille à Alençon. Son périple le fait passer à Camembert, où il rencontre Marie Harel alors responsable de la fromagerie au manoir de Beaumoncel, où il séjourna discrètement. Bonvoust lui apprend comment améliorer la recette du fromage : l'augelot, alors produit dans la région, en utilisant la recette qu'il a lui même apprise à Fécamp avec le Neuchâtel. Il est arrêté à Almenèches le 17 septembre 1797 et meurt à la prison d'Alençon le 8 avril 1799.
Le camembert, toute une histoire...
Pendant la Révolution Française, les religieux qui refusaient de prêter serment à la constitution civile du clergé étaient poursuivis et devenaient des prêtres réfractaires. L’un d’eux l’abbé BONVOUST, vint demander asile et protection au manoir de Beaumoncel à Camembert, où Marie HAREL fabriquait déjà des fromages. L’observant à sa tâche crémière, le prêtre lui donna une recette de fabrication apprise dans un monastère, qui permet de former une croûte blanche autour de la pâte. L’affinage est différent, le goût et la texture s’en trouvent modifiés. Ainsi vient de naître le camembert que nous connaissons aujourd’hui.
Mais connaissez-vous l’origine du nom Camembert ?
Champ de Mambert :
Il était une fois, un certain Mambert, qui devenait propriétaire d’une grande étendue de terrain. Au Moyen-Age, cet endroit était connu sous le nom de « Champ de Mambert ». Les générations d’habitants qui suivirent transformèrent ce nom en… « Camembert » !!
Les terres du village de Camembert s’étendent sur une surface de 10,3 km2.
Le camembert de Marie Harel, une œuvre familiale…
Marie Harel, née Marie Fontaine le 28 avril 1761 à Crouttes (Orne), près de Vimoutiers en Normandie, et morte le 9 novembre 1844 à Vimoutiers (Orne) est considérée comme l’inventrice du camembert. Elle épouse le 10 mai 1785 à Camembert Jacques Harel, laboureur à Beaumoncel.
L’essor de la production de camembert dans la première moitié du 19ème siècle est l’œuvre collective des descendants de Marie Harel qui se considéraient comme les seuls détenteurs légitimes de l’appellation camembert.
Marie Harel-Fontaine initia ses trois filles à la fabrication du beurre et des fromages, "Angelot" et "Camembert". En 1798, elle créa un dépôt de vente en Argentan, chez Madame Trouvé, rue de l’horloge. Les trois ménages : Paynel, Jouenne et Serrey, poursuivirent la fabrication des fromages et contribuèrent à la vulgarisation du Camembert, ainsi que les petits enfants et Madame Morice, filleule de Thomas Paynel, qui établit à Lessard la première fabrique de camembert du Calvados.
Marie Paynel née Harel commença par vendre ses produits sur le marché de Vimoutiers puis sur celui d’Argentan. Dès 1798, elle établissait un débit à Argentan chez « une marchande de comestibles » et reçut pour ses fromages de nombreuses récompenses. Monsieur Thomas Paynel, son mari, se chargea d’introduire ses fromages dans la consommation des habitants de la ville de Caen en 1815, chez Madame Chalange, rue de la Monnaie. A cette occasion, le camembert reçut le titre de « Citoyen de la ville de Caen ». .Suivi par sa nièce qui établira la première fabrique de fromage de camembert dans le Calvados. Cyrille Paynel, fils de Thomas, s’installa vers 1840 à la ferme de l'église à Mesnil-Mauger, où il fut le plus important fabricant de camemberts de l'époque. L’Association Normande décerna à plusieurs reprises des encouragements et des médailles à Maurice Paynel, notamment en 1846.
Marie Harel-Paynel mourut à Champosoult le 15 mai 1855 en laissant derrière elle quatre maisons qui étaient à l’origine de progrès considérable pour la fabrication du camembert. La production fut poursuivie par son mari puis par son fils Victor.
Extrait du mensuel Le Pays d'Auge
La boîte à camembert
Si le nom de George Leroy est associé aux boîtes de fromage, entre autres, celui de Théodore Oscar Ridel est resté dans l'ombre bien qu'il en fut l'instigateur !
Grâce à Margaret Mitchell, auteur du livre "Autant en Emporte le Vent", le Pilot Club International adopta Vimoutiers pour aider à sa reconstruction. Pour mieux faire connaître leur cause, ils demandèrent au Dr Boullard d’envoyer l’une de ses filles aux Etats-Unis. Celle-ci prit l’avion pour la première fois, revêtit le costume traditionnel normand et passa dans toute la presse américaine.
Les ouvriers d’une fromagerie de l’Ohio, la Borden Cheese Companie, après s’être cotisés, firent faire une statue à son effigie. Ils l’offrirent à la ville de Vimoutiers en s’excusant pour les dégâts causés par les bombardements. En effet, la première statue de Marie Harel (Boulevard Dentu) fut décapitée par les bombardements américains en 1944.